Une étrange rencontre...

Mon analyse de la situation.
(Texte initial comportant quelques ajouts, en décembre 2009)
« COMME » UNE VOYANCE

Depuis plus de 40 ans, et même bien avant, je n’ai pas varié dans la manière dont j’appréhende l’évolution de notre planète.

Cela a déterminé mes choix et combats, pendant ma vie active, sur les plans d’engagement associatif, syndical, politique. Sur ces trois plans d’intervention, j’ai participé à des constructions se trouvant à contre courant de l’espace médiatique ambiant. Ce n’était pas la voie facile. Mais c’était conforme aux convictions qui m’habitaient. Aujourd’hui, je conserve le même cap.

Ce n’était pas la voie la plus facile pour moi, parce qu’en fait, par nature, je suis complètement étranger à toute forme d’intégration à un groupe, je n’ai absolument pas l ‘instinct grégaire, et pourtant, ma vie active fut celle d’un « rassembleur » !

A partir de là, avec les moyens qui sont les miens, je ressens aussi la nécessité de coucher « sur le papier » les réflexions que m’inspire la situation présente : faire le point, en somme. Ce que j’écris ici, ce sont mes ressentis, qui m’envahissent avec une grande netteté. Jusqu’à maintenant, ce que j’écris ici était inscrit en moi, d’une manière parcellaire, depuis mes vingt ans, exception faite de l’axe principale de ma « théorie ». Théorie que je partage plus ou moins avec beaucoup d’autres.

Nous sommes parvenus à une charnière de la grande Histoire.

Une formidable conjonction d’événements se trouve réalisée.

Sur le fonctionnement général des systèmes financiers et industriels : C’est le « bout du rouleau » :
Les plus hauts représentants des nations expliquent sans relâche qu’ils ne peuvent tenir leurs promesses initiales parce que « personne n’avait vu venir la Crise ».

Ceci est faux. Parmi d’autres médias, des chroniques en ligne avaient depuis des mois prédit à peu près ce qui arrive maintenant. De plus, avec des amis aux CV très respectables, depuis de très nombreux mois aussi, nous avions bien prévu ce qui arrive. On pourrait multiplier les exemples de signaux d’alarmes. Mais le système est aveugle et sourd par définition. De plus, telle une énorme machine lancée à pleine vitesse, sa force d’inertie est telle que quand bien même il « freinerait des quatre fers », il faudrait un temps significativement long pour qu’il ralentisse et puisse même s’arrêter. Mais même cette perspective est impossible à envisager. Avez-vous déjà vu un boxeur systématiquement vainqueur, pourri d’argent, s’arrêter en pleine gloire pour distribuer ses gains à ceux qu’il a mis à terre ?!!! Dans « Le Parisien-Aujourd’hui en France » de dimanche dernier, un Trader expliquait que si les mesures de limitation de leurs bonus devenaient effectives en France, ils s’en iraient « ailleurs », où ils trouveraient bien les moyens de « gagner plus, et que c’est finalement l’économie française qui finirait par pâtir de cette situation ! ». Qui va vraiment s’attaquer « aux Paradis fiscaux »…. ? Quand notre Président déclare qu’il est absurde de vendre une voiture « propre » plus chère qu’un véhicule traditionnel, il a raison. Mais rien ne changera ! Au delà de l’univers des mots, on est face au vide sidéral !

Il y a une conclusion majeure à tirer de cette situation : il n’y a pas de pilote dans l’avion. Les gouvernants ne gouvernent rien. Comment un chef d’état et ses experts, « qui n’ont rien vu venir » pourraient assurer que telle ou telle mesure va remettre la situation à l’endroit, et même prédire que d’ici à très peu d’années, la Crise sera jugulée ? Ils en savent là-dessus autant que nous, et nous, nous savons qu’ils ne disent pas la vérité. En attendant, ils émargent. Plus tard…on verra bien…les mesures prises ne sont que des petits pansements qui ne font que retarder une échéance incontournable et explosive.

La conjonction extraordinaire actuelle, telle que je la ressens très clairement, est la suivante :

- Le système économique mondial actuel arrive en fin de cycle. Ce cycle avait commencé au début de la révolution industrielle du 19ème siècle. La fin du cycle a été retardée par le fait des deux guerres mondiales, qui ont permis au système de survivre. Les forces productives ont cessé de croître, et c’est essentiellement ce moteur qui permet la survie du système en place. C’est une question qui, je le sais prête à de fortes controverses. Mais ce n’est pas le lieu ici de développer un arsenal argumentaire pourtant nécessaire, afin d’étayer cette affirmation, qui est le fondement à partir duquel peuvent se développer les présentes conclusions. Les « écolos », qui veulent résoudre le problème par la décroissance, et bien ils ont tout faux, et cela pour une raison simple : ils sont eux-mêmes le produit de ce système et nagent dedans ! La décroissance n’a pas de sens à l’ère de l’impérialisme, même si cela conduit à son autodestruction, et à celle de toute l’humanité ! Tant que le système qui consiste à imposer des besoins à l’humanité dans la seule perspective de la réalisation des plus value les plus alléchantes pour les donneurs d’ordre, notre planète continuera à s’enfoncer dans l’injustice et des désordres de plus en plus graves. La seule issue sera d’adapter les moyens de production en fonction des besoins réels de l’humanité, et de rationaliser ces moyens de manière cohérente et globale. Sans l’exercice d’une véritable démocratie à l’échelon planétaire, c'est-à-dire un système dans lequel la population puisse se reconnaître à tout moment dans ceux qu’elle mandate pour l’exercice de tous les pouvoirs, il n’y a pas de solution viable.

A cette asphyxie du système en place correspondent d’autres fins de cycle aussi essentiels, et tout est lié :

- Sur le plan scientifique, les sciences connaissent un bouleversement sans précédent. Les recherches les plus pointues débouchent sur des impasses si elles ne prennent pas en compte des théories pas forcément nouvelles, (la logique floue, tout ce qui relatif à la théorie quantique, à la communication non verbale). Ces nouvelles sciences tendent à faire ouvrir des portes jusque là interdites aux chercheurs « officiels ». Nous sommes à l’aube de nouvelles sciences, dans lesquelles vont apparaître au grand jour des notions comme les « multivers » et autres étrangetés idoines.

- Sans la prise en compte de ces notions, dans « la science de tous les jours », il n’y aura pas de véritable progrès. Nous sommes là placés devant un tournant de la connaissance, inévitable, et qui aura évidemment des conséquences sur l’industrie, et toutes les réalisations pratiques, si celles-ci existent encore. Quelques associations et des scientifiques de renom ont déjà pris le bon virage, sans s’exposer à la vindicte de la société ou…de leurs pairs. Ce point est important.

Sur les plans ethnologique, philosophique, religieux, médicaux, écologiques, c’est exactement la même situation !

- La preuve est pratiquement faite que nous ne sommes pas seuls ! L’univers, et peut-être les univers bruissent de vie, de mouvements, d’intelligences d’origine peut-être infinie, mais assurément multiples. « Les aliens sont peut-être ici maintenant, dans une autre dimension, à un millimètre de nous », suggère le physicien américain Kaku. Il souligne que des ondes provenant d’autres réalités d’autres univers, et d’autres temps, sont autour de nous à tout instant et tous les jours. « Cependant, de même que vous ne pouvez vous régler que sur un canal de radio, vous ne pouvez vous régler que sur un « canal de réalité », qui est le canal dans lequel nous existons. L.a difficulté est que nous ne pouvons communiquer avec, ni entrer dans ces autres univers. » ( In « La science confrontée à l’inexpliqué », P.326, ouvrage cité ).

- Sur les plans philosophique et épistémologique, ceux qui ont vraiment quelque chose à dire ne sont plus les biens venus dans les médias. Ou alors ils peuvent s’exprimer dans les étranges lucarnes qu’à des heures où pratiquement personne ne peut les écouter, parce que, souvent, la nuit, les gens dorment! Quant à la « Presse spécialisée », elle est lue par une minorité. Mais hélas aujourd’hui c’est la télévision qui est le porte-voix le plus efficace. Internet comblera peut-être ce vide. Cette carence a donc essentiellement pour cause le système médiatique qui ne s’intéresse plus qu’aux quotas d’audience, toujours pour des raisons de rentabilité immédiate. Car ces médias sont la propriété de grands acteurs financiers, très liés aux pouvoirs des politiques, et qui savent les orienter dans le sens de leurs intérêts.

- Sur le plan religieux, les autorités religieuses des religions révélées ainsi que celles ressortissant de mouvements sectaires, tendent à profiter du désarroi ambiant par un prosélytisme de plus en plus sauvage, en ratissant au plus large, (cf. le pape actuel). Cette pagaille-là est soigneusement attisée par les jusqu’au-boutistes de tous ordres, les fondamentalistes « fous de dieu ». Ils prolifèrent en réaction à la mondialisation financière imposée par les lobbies militaro-industriels, les lobbies financiers en général, (fonds de pension par exemple), seuls actuellement capables d’engendrer des plus-values alléchantes pour les empereurs de la finance. Tout ce qui permet de conserver des plus-values de l’ordre de 13% doit être mis en œuvre, y compris par les plus basses œuvres, et cela en « ratissant » donc d’une manière très sèche, à l’échelon mondial ! Cette montée du plan religieux avait été curieusement prédite par Malraux. La montée des valeurs de l’obscurantisme face au «détricotage» ambiant des valeurs permettant un réel progrès de l’humanité, c’est le phénomène des vases communiquant ! Dans ce cadre, imaginons l’effet d’une authentique reconnaissance de la réalité des multivers, des ovnis et du reste…de ses conséquences, c’est proprement inimaginable. Ce serait un gigantesque choc, assurément ! Or il est impossible que le système puisse proclamer officiellement la reconnaissance « d’autres réalités », dans la mesure où toute remise en cause officielle des fondamentaux scientifiques, éthiques et religieux du « système » menacerait irrémédiablement le pouvoir de ceux qui détiennent les clés de notre « civilisation ».

- Quant à l’écologie, elle concerne tous les aspects du Vivant. C’est un tournant Historique, sans précédent, depuis le début de « la révolution industrielle ». Cela va de la médecine à l’alimentation, toutes les sciences de la terre sont concernées, les sources d’énergie, la gestion des déchets….Des urgences à résoudre, toutes ces urgences sont inscrites dans un cercle de nouveauté intégrale. Jamais l’humanité, depuis la connaissance de son histoire la plus ancienne, n’eût à devoir résoudre, en si peu de temps, tous ces problèmes simultanément, avec une obligation de résultat sans détour possible, chacun de ces problèmes posant celui de la capacité de l’humanité à survivre.

- La conclusion de tout cela, pour moi, est que notre temps ouvre… un autre temps dans notre évolution. Plus important que le passage de la pierre taillée à celui des métaux. Plus important que celui de la révolution industrielle. Notre temps, celui de la révolution numérique, plus tout le reste ! Ce qui diffère avec les autres « révolutions », c’est la rapidité, la brève échéance qu’à l’Humanité pour résoudre tous ces défis. Combien de temps avons-nous, et quels sont les obstacles à franchir ?

Ma conviction est que tout cela, cet éclatement général, qui est forcément ce par quoi tout commence, (une forme d’Apocalypse ?), cela va se concrétiser très rapidement, dès cette année 2009, par des situations sociales qui vont très fortement se crisper, à travers toute la planète. Jusqu’où cela peut-il aller ? Je ne sais pas. Mais ça ne sera pas une simple récréation. Ce n’est pas conjoncturel, c’est fondamentalement structurel. Ce ne sont pas les paradigmes d’un secteur qui sont ébranlés, ce sont ceux de l’ensemble de la Maison humaine qui vacillent ! Reste à savoir comment chacun d’entre nous, dans cette affaire, peut intelligemment inscrire sa propre action pour participer, tant que faire se peut, au sauvetage du navire. Personnellement, je crois que c’est possible. Il sera impératif qu’une véritable démocratie soit installée sur cette planète. Les systèmes de gouvernements actuels, souvent très sophistiqués, sont profondément hypocrites. En fait, ils sont la continuation à peine déguisée des royautés du passé ! La planète est remplie aujourd’hui de cerveaux bien construits, mais qui n’ont pour l’instant aucun pouvoir… Non pas qu’il faudrait donner le pouvoir systématiquement aux plus savants ! Mais il faudrait vraiment prendre en compte leurs points de vue ! Ils sont comme des phares pour éclairer notre avenir. Mais c’est vrai que les phares seuls n’ont jamais fait avancer une voiture. A contrario, une voiture qui serait propulsée dans la nuit de l’avenir collectif sans projecteurs pour éclairer sa route, ce véhicule risquerait fort de percuter le mur des contradictions insolubles. Il faut trouver les chemins d’une absolue et authentique démocratie, à l’échelon mondial. Un système dans lequel chacun, dans le cadre de l’intérêt collectif, se reconnaîtra dans ses mandants. Beaucoup savent que les solutions existent et ne sont pas utopiques. Je n’aurai pas la prétention de développer ce point. Et ce n’est surtout pas le sujet que je privilégie ici ! Il manque l’outil politique adéquat pour les mettre en place, ces solutions, et ce ne sera pas, non plus, un chemin bordé de sucre et de miel ! Les jeunes pousses...poussent dans le bon sens je pense. Et tout pourrait repartir du bon pied, sur le chemin d’un vrai progrès. Mais l’organigramme du monde actuel doit d’abord disparaître !

Gé., ce 6 Avril 2009.