Guilde du Masque
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Sanyrïs Givre-Coeur

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Message  Sanyrïs Givre-Coeur Jeu 13 Oct - 20:01

"Et la mort glacée viendra te chercher..."

Grognement de goule.
Une épée fendit l'air.
Cri d'agonie.
Des flêches qui pleuvent.
Des sorts qui fusent.

Le dernier carré du village de Brume d'Or face au Fléau mort-vivant. Commandé par Sanyrïs Kar'hil, vétérante des première et seconde guerre, les défenseurs continuèrent de repousser des vagues incessantes de goules spectres et autres monstruosités.
Mais leur destin était scellé, ils le savaient.
Bravement, ils allaient au devant de leurs trépas, le chant elfique dédiés aux morts venus et à venir aux lèvres.

La cavalière du Givre marchait d'un pas souple, son arme à la main, un sourire malsain sur sa jolie bouche. Les goules s'écartèrent de son passage sans cesser d'affluer sur les survivants.
Haute-elfe. Une traîtresse qui s'est renommée Saph et qui offrit sa vie au Fléau.
En quête d'un nouveau jouet, elle regarda tranquillement ses anciens compatriotes se faire submerger par les nuées de mort-vivant.
Ses yeux s’arrêtèrent sur cette guerrière elfe, qui semblait exhorter les autres à se battre, encore et encore.
Et qui mettait au tapis nombre de ses pions.
Son sourire s'élargit, un défi à sa hauteur.

Sanyrïs la vit s'approcher. Au même titre qu' Arthas, ces chevaliers menaient les morts-vivants, comme les officiers d'une armée. Un chemin s'ouvrit sur elle à travers les vagues de monstres. C'était le moment de les affaiblir vraiment avant d'être vaincus.
La guerrière chargea droit sur Saph, poussant un cri perçant et ses lames dans une posture agressive, prête à frapper.

Saph ne recula pas, et accueillit la guerrière avec le sourire repoussant implacablement chacun de ses moulinets de lames.
Exaltant.
Les morts-vivants s'écartèrent des combattantes, elle voulait garder ce délicieux encas rien que pour elle.
Une épée frôla son oreille.
Magnifiquement exaltant.

Sanyrïs n'arrivait pas à passer sa garde, chacun de ses coups étaient parés ou esquivés. Pire, elle ne reculait pas, ne s'essoufflait pas. Les minutes s'écoulèrent longuement, les bruits de la bataille s'étouffait. Rageusement, elle continuait le duel, les moulinets succédant aux estocs, esquivant de peu la flamberge de la chevalier. Des morts-vivant s’arrêtèrent autours des duellistes, semblant les regarder, les juger. Mais la guerrière n'y prenait pas garde, perdue pour perdue, elle emporterait au moins cette saletée dans la tombe.

Saph la voyait s'affaiblir avec le temps. Elle sentait les coups portés avec moins de force et de précisions. Pourtant, la guerrière ne se rendait pas, n'implorait pas pitié. Au delà de ça, son regard vengeur n'avait pas changé, bien que ternis par la fatigue. Elle sentait que seule sa volonté la poussait à continuer à se battre.
Au summum de son plaisir, la cavalière exécuta alors un large coups de taille, oblitérant les défenses de la guerrière et la jetant à terre.

Sanyrïs para... Et vit ses lames volées en éclat sous la puissance du choc...
Jetée à terre... Désarmée... Blessée... Épuisée...
Levant la tête, elle la regarda s'approcher et ne tenta pas de s'enfuir.
C'était fini.
Fini, mais elle ne se rendrait pas, jamais.

Saph passa sa langue sur ses lèvres. Elle la défiait encore du regard.
Elle se pencha et la saisit par le cou. Elle tenta vainement de se défendre, saisissant son bras entre ses doigts. Ses pieds tapaient contre sa cuirasse, étouffant.
Elle souleva sa proie puis se concentra, la température de l'air chuta vertigineusement.

Sanyrïs respirait difficilement, puis ses mains se crispèrent lorsque son sang commença à geler dans ses veines. Elle continua de battre mollement des pieds... Son cœur accéléra le rythme, tentant de la garder en vie...
Sa bouche s'ouvrit lorsque la poigne de la chevalier se resserra, l'air glacée s’infiltrant dans ses poumons.
Ses bras glissèrent le long de son corps...
Sa vision se brouillait...
Les battements de son cœur s'espacèrent...
Lentement, douloureusement, elle s'acheminait vers la mort.

Saph la voyait mourir, et pas de peur, rien.
Dans un élan de cruauté, elle transperça le corps de la condamnée de sa lame...
Elle eu un sursaut, ses yeux s'ouvrirent grandement, un vague gargouillis s'écoula de ses lèvres en même temps que du sang, alors qu'elle fouillait le ventre de la guerrière de bas en haut, déchirant les organes internes.
Elle savoura longuement son dernier soupir, puis laissa retomber son jouet... Et en cherchait déjà un autre...

- Flûte, il n'en reste presque plus...

Les yeux morts de Sanyrïs regardèrent les derniers défenseurs tombés, leurs cadavres dévorés par les goules, piétinés par les abominations.
Son âme resta dans son corps... Une volonté de fer l'empoigna, et les murmures incessants du Roi Liche commencèrent à s'infiltrer en elle...

"Maintenant, tu m'appartiens..."
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Message  Sanyrïs Givre-Coeur Jeu 20 Oct - 19:48

"Je m'approprierais ton corps"

Outils de chirurgiens sanglants pendant sur un mur.
Bruit mouillé de chairs découpées.
Visage décomposé d'un docteur nécromant.

"Je soumettrais ton âme"

Rituel impie menées par une liche.
Bise glacée tourbillonnante.
Tuyaux remplies d'un sang noirâtre.

"Je te relèverais alors."

Elle ouvrit les yeux.
Des yeux devenues turquoises.
Turquoises et glacées.

"Et tu tueras en mon nom."



- Bonjour, mon enfant.

Amal'Thazad tendit sa main squelettique. Sanyrïs la regarda.
Sensation bizarre. Des lignes colorées la parcouraient. Instinctivement, elle savait que c'était de la magie. Et que la liche était magiquement maintenue en vie.
Elle l’attrapa.
Elle vit que c'était désormais son cas également.
Mais pas d'étonnement. Aucun sentiment.
Elle en avait conscience, mais cela l'importait guère. Elle n'avait plus son libre-arbitre.
La liche l'aida à se relever. Elle inspecta son corps, serra les poings. Elle sentit la force. Elle sentit la présence des morts-vivant mineurs qui s'affairaient, leurs conscience d'automate.

- Je suis Amal'thazad. Je serais ton instructeur.
- Bien, maître.

Sa voix. Glaciale et monocorde. Elle aussi était magique.
Elle baissa les yeux sur son corps nue. Il avait changé. La peau lisse et pâle, marbrée de veine bleuâtre. Son cœur ne battait plus... En avait-elle seulement un ?
Et toute sa féminité, il en restait... Presque plus rien. Une coque vide, une vulgaire image de ce qu'elle était avant...

Avant.
Cela n'avait plus de sens pour elle.

La température... Elle pouvait discerner la température à l’œil. Son corps était si froid, tellement froid. Même par rapport au reste de la pièce.
Et aucune sensation... Ou... Tellement lointaine... Si, son corps existait. Mais c'était tout. Rien d'autre que l'instinct qui le lui dictait. Un instinct de goule.

- Suis-moi, à présent. Allons te trouver de quoi t'équiper.

Elle hocha la tête et emboita le pas à la liche qui flottait dans les airs. Elle détailla la pièce. Une pièce remplie de table, chacune recouverte d'un cadavre... Ou de bouts de cadavres, d'instruments divers tels que scalpels, des ballons de verres contenant divers liquides -certains étaient magiques-, et d'objets ésotériques variés, la plupart liés au morbide.

- Aaah, notre première "nouveautée" s'est enfin éveillée ?
- En effet, professeur.
- Un travail remarquable, n'est-ce pas ? Hum...
Notre jolie poupée d'hiver à l'air de bien se déplacer...
Comment vous sentez vous ?


Sanyrïs pencha la tête sur le côté. Le professeur pris son bras et l'examina.

- Morte.
- Mais quel humour ! Décapant ! SI j'avais encore une mâchoire, elle en tomberait.

Il lui pinça le bras. Aucune réaction. Une seconde fois. Elle lui tordit un doigt.

- Mais hey ! J'en ai besoin pour travaillé. Une vraie teigne.

Le professeur émis un gargouillis semblable à un rire en le remettant en place en un craquement.

- Ah ! C'est vrai que j'ai retravaillé le visage. Vous pouvez pas rire... Paraît que ça fait peur.
Amusant, amusant ! Vous viendrez m'en donnez des nouvelles, hein, dites ?

- Non.
- Roooh, aller, faites un...
- Veuillez-nous excuser, professeur Putricide, le devoir nous appelle. Et vous aussi.
- Je sais, je sais, une nouvelle peste, encore une. Bonne soirée mes chers amis !

La liche sortit du laboratoire, Sanyrïs sur ses talons. Putricide les avait déjà oublié.

- Pardonnes-lui ses manières. C'est un collègue... Très particulier. Un génie, mais vraiment particulier.
- J'ai connu pire.
Qu'allez vous m'apprendre ? Je sais déjà me battre.


Ils pénétrèrent dans une armurerie. Des forgerons squelettes travaillaient le métal, des gueists déplaçaient des matériaux tandis que des abominations montaient la garde.

- A maitriser tes pouvoirs, bien sur.
Les chevaliers de la mort se doivent de maitriser trois branches magiques. Impie, sang et givre.


Sanyrïs, en bonne guerrière qu'elle était, commença par choisir des épées adaptées... Elle en examina plusieurs, soupesant leurs poids, testant leurs équilibres, exécutant quelques bottes...

- Vous n'êtes pas de bête machine à tuer. Tu as pu constater que tu avait garder toute ton expérience passé, n'est-ce pas ?
- En effet. Mais en quoi la magie me concerne ? Je n'étais pas une mage avant.
- Tous les mortels peuvent maîtriser la magie, à divers degrés. Dans la mort, ses capacités s'en trouvent amplifier afin de commander les nombreuses légions du Roi Liche.
Sens-tu la présence des serviteurs de cette pièce ?
Sens comme ton esprit est tellement plus fort que le leurs...

- Hum... Je l'avais remarqué. Vous voulez dire que je pourrais... Leurs donner des ordres ?
- Beaucoup mieux ma chère apprentie.
Tu peux les imprimer directement dans leurs esprits.
C'est la base de l'impie. Le contrôles des morts-vivants mineurs, relever les cadavres, divers rituels comme les protections anti-magie.
Le sang sera plutôt dans le renforcement du corps et le vol de la vie au profit de la tienne.
Mais... Ce ne sont pas mes spécialités...

- Et qu'elle est votre spécialité ?
- Le givre, mon enfant, le givre...

La liche s'approcha d'elle et posa sa main sur son dos. Elle leva les yeux vers lui.

- J'ai participé à ta création. J'ai insufflé en toi les énergies les plus froides de la Mort.
Choisis les armes et équipements qui te conviennent et ta formation pourra alors commencer.
Sais-tu que le Roi Liche choisit ceux qui le servent ?

- En quoi suis-je.. Etait-je différente ?
- Une guerrière ayant une grande expérience des batailles pour commencer. Avec un penchant pour la violence doublée d'une grande volonté. Et... Une fille de deux magistères hauts-elfes, d'où une prédisposition pour la magie. Tu n'as reçu aucune formation dans ce domaine, mais c'est un terrain vierge idéal pour le modeler selon nos propres désirs.
Allons, mon enfant. Ne soit pas étonnée.
Rien n'est dû au hasard.
Cela faisait longtemps que nous t'attendions.

- Nous ?

La liche lui transmit une pensée.
Les milliers de goules, les gargouilles, les abominations, les nécropoles...
Les chevaliers à l'entraînement...
Le trône de glace...

"Va, à présent. Va, et amènes la mort sur ce monde."
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Message  Sanyrïs Givre-Coeur Sam 29 Oct - 15:25

Deux semaines plus tard, au dessus des monts d'Alterac.
Sanyrïs regardait les divers campements orcs qui parsemaient cet endroit isolé dans un cristal de vision.

"Ils ont quelque chose qui nous revient de droit."

Elle se souvenait.
Pendant la seconde guerre, un parti des nobles d'Alterac menés par la famille Prestor a vendu des renseignement à la Horde. Lorsque cette trahison fut révélé, les armées de l'Alliance convergèrent vers Alterac et détruisirent la forteresse.
Elle y avait participé.

C'était à quelques lieues des ruines que des restes de la Horde Blackrock avait élu domicile, à l'abri du courroux des humains.

Mais pas du Fléau.

"Tuez-les tous."

Elle arréta la vision et se retourna. Elle était à présent engoncer dans une armure de plaque, faite à sa mesure et sur ces directives, ses lames légères et acérées brillaient d'un éclat bleuté. Amal'thazad la toisait.

- Que venons-nous faire ici ?
- Kel'Thuzad a besoin du portail démoniaque gardé par ces reliquats de l'ancienne Horde. Il pourra ainsi communiquer avec nos... Maîtres.
En second lieu, Les... "Restes" de ces créatures seront très utiles à notre cause.
Prends garde mon enfant, ceci est ton baptême du feu, si je puis m'exprimer ainsi.
Pas de risque inutile.
Le Roi Liche a des projets pour chacun de ses chevaliers.

- Je ne vais pas resté les bras croisés à ne rien faire, quand même ?

La liche soupira en émettant un rire.

- Réfrènes tes pulsions, mon enfant.
Tu ne maîtrises pas encore pleinement tes pouvoirs et le Fléau a encore besoin de tes services.

- Mouer. Changeons de sujet.
Que fait un portail démoniaque au milieu de ces peaux vertes ?

- Considères les comme nos précurseurs bien moins aboutis que nous, mon enfant.
- Vous parliez de nos maîtres... Vous voulez dire que nous avons les même ?
- Nous avions les mêmes. A présent, ils ne seront tout au plus qu'une gêne, sinon un outil de qualité médiocre.
- Je vois. Et qui dit démoniaque dit...
- Démons, mon enfant. Tout cela n'est qu'une vaste mise en place de la destruction de ce monde par la Légion Ardente.
Le Roi Liche a été envoyé pour affaiblir les défenses d'Azeroth. Comme Lordaeron, comme les Hauts-elfes...
Mais nous avons besoin de savoir comment invoquer la Légion, d'où la nécessite de communiquer avec eux.

- Bien compris.

Kolramas et Naxxramas se mirent en vol stationnaire au dessus d'une clairière suffisamment grande pour accueillir leurs armées. Les acolytes du culte des damnées descendirent en premier, suivit de près par des morts-vivants mineurs.
Ils commencèrent l'invocation des ziggourats et les goules éclaircissaient la clairière afin de construire d'autres bâtiments. Les terres alentours, ainsi que les arbres pourrissaient à vue d’œil au contact du Fléau.
Puis, un cri de guerre déchira l'air et des raiders orcs commencèrent à déferler sur les morts-vivants...

"Tuez-les. Tuez-les jusqu'au dernier."
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